Du dimanche 22 au jeudi 26 janvier 2023, trente-six élèves de première générale et de première professionnelle du lycée, accompagnés de Mmes Haye, Aurières, Faby et de M. Toulzac, ont visité le centre de la ville d’Athènes à la découverte de ses richesses historiques, culturelles et scientifiques.
Après s’être tous et toutes retrouvés à Orly très tôt dans la matinée, nous avons volé sans encombre jusqu’à Athènes, où nous sommes arrivés vers midi. L’hôtel Mirabello, situé dans le quartier central d’Omonia, nous a accueilli pendant tout notre séjour et nous a permis de prendre nos petits déjeuners et nos dîners.
À la suite du pique-nique pris autour de la place Monastiraki, nous nous sommes baladés tout autour de l’Acropole pour découvrir plusieurs des lieux que nous allions visiter les jours suivants : l’agora antique, l’observatoire astronomique, le musée de l’Acropole, le quartier de Plaka, le mont Lykavittos (Lycabette), etc.
Sur la colline de la Pnyx, où les citoyens rassemblés votaient les lois pendant la période de la démocratie athénienne, le panorama inoubliable a suscité de nombreux "selfies". Les quelques gouttes de pluie qui ont accompagné la fin de ce moment nous ont même permis de voir l’Acropole sous un grand arc-en-ciel.
Notre matinée était encore une fois placée sous le signe de la démocratie antique. La visite de l’agora ancienne nous a permis de découvrir le fonctionnement et les institutions de la ville aux Ve et IVe siècles avant notre ère. Le temple d’Héphaïstos, probablement le mieux conservé de toute la Grèce, surplombe le site. Dans la Stoa d’Attale - un portique dans lequel s’alignaient les boutiques - on trouve aujourd’hui le musée de l’agora. Des objets tels que la clepsydre, le klérotérion, les jetons de vote ou encore les ostraka nous ont montré de façon concrète comment fonctionnait la démocratie directe à l’époque.
Le déjeuner a été pris dans une taverne près de la place Monastiraki, avec salade de légumes, assiette de gyros et yaourt grec au menu pour la majorité des élèves.
En route vers notre prochaine visite, nous nous sommes arrêtés devant le Parlement hellénique pour observer la relève des evzones, qui gardent le tombeau du soldat inconnu grec.
À deux pas de la place Syndagma, de nombreuses technologies grecques de l’antiquité ont été présentées aux élèves au cours de la visite du musée Kotsanas. La richesse de la collection du musée, et les guides anglophones, leur ont fait découvrir des systèmes très ingénieux pour leur temps. Souvent basés sur des flux d’air ou d’eau, des horloges, des réveils et des alarmes ont fait l’objet de démonstrations. Des dispositifs militaires d’attaque, de défense, de communication à distance étaient aussi exposés. Des jeux antiques ont aussi pu être testés par les élèves.
À la fin de la visite du musée, un quartier libre a été mis à profit pour découvrir le quartier de Kolonaki. La plupart des élèves ont gravi en autonomie la colline du Lycabette, le plus haut sommet de la ville, et y ont assisté au coucher du soleil et au retrait quotidien du drapeau grec par deux soldats. Photos obligatoires à nouveau, et moments inoubliables pour tous et toutes.
Avant d’arriver sur le site de notre première visite, nous avons traversé le Jardin national et sommes passés devant la présidence de la République hellénique. Le stade Panathénaïque, aussi appelé Kalimarmaro du fait qu’il est construit tout en marbre, nous attendait au bout de la rue. Nous avons pris place dans les travées avant de nous rendre dans un petit musée de l’olympisme à l’intérieur du stade. Nous y avons vu les flammes olympiques utilisées ces dernières décennies, en attendant que celle de Paris rejoigne la collection dans quelques mois. Avant de partir, la majorité des élèves n’a pas pu résister à l’appel de la piste. Tout le monde n’a pas remporté le sprint, mais tous et toutes étaient invités sur le podium pour une photo de groupe.
Près du stade se trouve l’Arc d’Hadrien et le temple de Zeus Olympien, l’un des plus grands temples de Grèce, dont il ne reste malheureusement que quelques colonnes encore debout. Pour se faire une idée des dimensions impressionnantes de l’édifice, on peut se rendre à Paris pour voir l’église de la Madeleine qui est construite sur son modèle, à quelques mètres près.
Après le pique-nique pris dans les environs du Jardin national, nous nous sommes rendus au point de départ d’un jeu de piste dans le quartier de Psyrri. Neuf équipes ont sillonné en autonomie les petites rues à la recherche des dizaines de graffitis qui parsèment leurs murs.
Une fois le dîner pris à l’hôtel, nous sommes ressortis tous ensemble pour déguster une glace à côté de la Bibliothèque d’Hadrien.
Étant en avance avant notre premier rendez-vous de la journée, nous avons fait un crochet pour apercevoir le quartier de Gazi, ancien quartier industriel, et le cimetière antique du Céramique. La majorité des élèves a ensuite gravi la colline des Muses jusqu’au monument de Philopappos pour découvrir un autre panorama inoubliable sur la ville et sur la mer.
La visite du musée de l’Acropole pouvait ensuite débuter. Sur trois étages, le musée, inauguré en 2009, nous a montré comment a évolué la colline sacrée de la ville à travers les siècles. Parmi tous les marbres exposés, les Caryatides de l’Érechthéion, les frontons, les métopes et la frise du Parthénon ont pu particulièrement nous impressionner. De nombreuses maquettes et vidéos ont aussi montré à notre groupe quelles étaient les caractéristiques architecturales des monuments de l’Acropole.
Sur notre route pour le sommet, nous avons déjeuné dans une nouvelle taverne où la plupart d’entre nous a pu déguster une salade grecque et des soutzoukakia, des boulettes de bœuf traditionnelles.
Il était alors temps de terminer notre ascension et de voir le site de l’Acropole. L’Aréopage trône tout près de l’entrée du site, c’est le lieu où étaient jugés les criminels dans l’antiquité. Lors de la montée, nous avons admiré l’Odéon d’Hérode Atticus, un hémicycle romain où se jouent toujours aujourd’hui pièces de théâtre, opéras et concerts. La traversée des Propylées a marqué l’entrée sur l’Acropole à proprement parler. Derrière, le Parthénon nous attendait en partie caché par des échafaudages, et à notre gauche l’Érechthéion et ses Caryatides. Au fond, le grand drapeau bleu et blanc dominait la ville. Nous avons pu retrouver à nos pieds les sites visités précédemment.
Le quartier libre laissé aux élèves dans le quartier de Plaka, le plus ancien de la ville moderne, a permis à beaucoup d’acheter quelques petits souvenirs du voyage.
Il nous a ensuite fallu presser le pas pour atteindre la dernière grande étape de notre séjour, la visite de l’observatoire astronomique. Deux guides nous ont présenté en anglais l’impressionnant mécanisme d’Anticythère, qualifié de « premier calculateur », qui permettait de suivre les cycles de la Lune et du Soleil, de prévoir les dates des éclipses et de grands événements tels que les jeux olympiques antiques. Dans une autre salle, se trouvaient des télescopes méridiens qui permettaient, via l’observation des étoiles, de déterminer l’heure de référence pour la Grèce. Nous avons ensuite pu nous déplacer à l’extérieur de l’observatoire jusqu’aux abords de la Pnyx pour entrer dans une coupole où se trouvait un télescope de cinq mètres et huit tonnes que nous avons pu voir pivoter. Nous étions tous et toutes bien déçus que les nuages ne nous permettent pas d’observer à travers l’oculaire.
Après le petit déjeuner, il était déjà temps de rejoindre un autocar pour l’aéroport. Une fois les formalités passées, nous avons eu la surprise de recevoir simultanément tous et toutes une alerte sur nos téléphones nous informant que le temps orageux imposait de limiter nos déplacements. Plus de peur que de mal néanmoins, puisque nous avons finalement pu décoller avec une petite heure de retard, au prix de quelques turbulences au début de notre vol. Nous sommes arrivés à bon port, heureux de pouvoir partager nos souvenirs avec les nôtres.